Monday, October 22, 2007

Guy Môquet ( 26-IV-1924 — 22-X-1941 )

Brief information about the young communist imprisoned by his own countrymen in France and turned over by them to the Nazis for execution in reprisal for the assassination of a German Nazi officer in France. Here is the letter that Sarkozy has ordered read in all French schools today in memoriam, as well as the poem Guy was carrying when he was arrested by French police on October 15, 1940. Sarkozy has NOT included a reading of that poem in his order.

The letter:
Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé,
Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas !
J’éspère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour.
A toi, petit Papa, si je t’ai fait, ainsi qu’à petite Maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis et à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi ! Ma vie a été courte !
Je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous.
Je vais mourir avec Tintin, Michels.
Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi Maman, Serge, Papa, je vous embrasse de tout mon cœur d’enfant.
Courage !
Votre Guy qui vous aime

The poem:
Parmi ceux qui sont en prison
Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés
Par tous vos frères d’esclavage

Les traîtres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d’ici
Pour instaurer le socialisme

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortir de la prison
Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice.



Wikipedia English:
On 20 October 1941, the commanding officer of the German occupation forces in Loire-Atlantique, Karl Hotz, was assassinated by three communist resisters. Pierre Pucheu, Interior Minister of the Pétain government, chose Communist prisoners to be given as hostages “in order to avoid letting 50 good French people get shot.” His selection comprised 18 imprisoned in Nantes, 27 at Châteaubriant, and 5 from Nantes who were imprisoned in Paris.
Two days later, the 27 prisoners at Châteaubriant were shot in three groups. They refused blindfolds, and died crying out “Vive la France” (“Long live France”). Guy Môquet, the youngest, was executed at 4PM.
Wikipedia Deutsch:
Als am 20. Oktober 1941 der deutsche Oberstleutnant Karl Hotz in Nantes Opfer eines Attentats wurde, ordnete Hitler drakonische Vergeltungsmaßnahmen an. "Um zu verhindern, dass man 50 gute Franzosen erschießen lässt," lieferte der französische Innenminister Pierre Pucheu aus verschiedenen Gefängnissen 50 Geiseln den Nationalsozialisten aus, davon 27 aus dem Lager Châteaubriant.
Am 22. Oktober 1941 wurde der erst 17 Jahre alte Guy Môquet zusammen mit 26 anderen Geiseln in Châteaubriant von deutschen Soldaten erschossen. Unter den Opfern befanden sich auch die Widerstandskämpfer Charles Michel und Jean-Pierre Timbaud, Guy Môquet war das jüngste Opfer.

Wikipedia French:
Le 20 octobre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation de la Loire-Inférieure, est exécuté à Nantes par trois jeunes communistes. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement de collaboration de Pétain, Pierre Pucheu, sélectionne des otages communistes « pour éviter de laisser fusiller cinquante bons Français » : dix-huit emprisonnés à Nantes, vingt-sept à Châteaubriant et cinq Nantais emprisonnés à Paris.
Deux jours plus tard, neuf poteaux sont dressés à la Sablière, vaste carrière à la sortie de Châteaubriant. En trois groupes, les vingt-sept otages s'y appuient, refusent qu'on leur bande les yeux et s'écrient: « Vive la France ! » devant le peloton d'exécution. Guy Môquet est le plus jeune. Il a un évanouissement mais il est fusillé dans cet état. Il est abattu à 16 heures. Avant d'être fusillé, il avait écrit une lettre à ses parents.

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